dimanche 27 janvier 2013
"Père-fille": quelle domination? par Elizabeth Kaluaratchige, 26 mars 2013
L’AFA Association française des Anthropologues
a le plaisir de vous
inviter à participer à son séminaire :
ANTHROPOLOGIE, PSYCHANALYSE ET POLITIQUE REGARDS SUR
LES TERRAINS
En partenariat avec le CRPMS
Séance du 26 mars 2013 - 11h – 13h
Maison Suger : 16 – 18 rue Suger, Paris 6° (RER Saint-Michel)
« Père-fille » : quelle domination ?
par Elizabeth Kaluaratchige
Psychanalyste, Maître de Conférences,
Chercheuse, Equipe « Corps, pratiques sociales et anthropologie
psychanalytique », CRPMS, Université Paris 7.
Cette intervention sera l’occasion de revenir vers
l’anthropologie psychanalytique qui ouvre la question de l’hypothèse de
l’inconscient dans le fait culturel. Il s’agit de traiter de la
domination, par le biais de la pulsion d’emprise en jeu dans des situations
ambiguës, conflictuelles et désastreuses entre la « fille et le
père ». Le père réel placé dans un avoir le pouvoir et être capable
d’agir sur la fille questionne par extension la domination dite
« masculine » sur la femme. Nous proposerons ainsi d’examiner le
statut des femmes et l’actualité de la condition féminine à la lueur de
l’Œdipe au féminin, à commencer par la fille-femme « donnée » en
mariage mais aussi celle qui se « consacre » aux idéaux de la
modernité.
La décision de la vie sexuelle de la fille,- avec ou/et sans l’homme-,
avec ou/et sans enfants-, se situe-t-elle entre sa demande d’amour auprès du
père et le déploiement de la pulsion d’emprise du père conjugué avec celui de
la fille ? Interrogeons ici ses modalités culturelles. Qui et comment se
réalise le désir de pouvoir, de possession, de mainmise et la jouissance d’un
au-delà de l’Eros : l’empiètement, l’agression, la toute-puissance et la
destruction ?
Felicien ROPS « Curieuse », Photo ©
Udayanga AMARASEKARA
Entre le fameux Mutterbindung (attachement
fort à la mère) et la « conversion au père », peut-on voir les
raisons profondes des griefs, reproches, doléances, défis et engagements des
femmes ? Les symptômes plus fréquents chez les femmes parlent-ils du
féminin qui fait objection aux normes dans un « royaume » marqué par
l’idéal que la psychanalyse qualifie d’ordre paternel ? Sont-ils des
brèches ouvertes faisant sortir cette partie du féminin qui n’entre pas dans le
fait collectif ? Peut-on ainsi formuler son interrogation « Que veut
l’Autre de moi (femme) ? Il nous faut par là-même mettre en exergue
l’anthropologie freudienne de Totem et tabou avec l’actualité de la
question féminine. Observe-t-on le retour vers la figure du père originaire
« redoutable », la régression vers la pente destructive de la pulsion
d’emprise, dans la politique et dans la question des droits des
femmes ? Que peut-on dire du phallus, le signifiant du
pouvoir dans la modernité ? Qui a le phallus ? Où se
trouve le père réel dans la domination « moderniste » ? C’est en
ce point que s’interroge le père imaginaire du temps moderne et son pouvoir qui
pourrait faire barrage à l’agent du symbolique.
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